Sois. Sois toi. Deviens, quelqu’un. Reste, personne. Peu importe. Sois. Palpable. N’attend pas, n’attend plus.Le pouls à chair de peau. Bat ta mesure. Respire. Les nuages déchirent le ciel. Inspire puis expire. Encore. Écharpe cotonneuse, s’enroule autour des fils électriques. Souffle et soupire. Là-bas, l’ouragan et les vents et les tempêtes. Dévore, bois, avale, goûte,Lire la suite « Impératifs »
Archives de la catégorie : Humeurs
Ghosts of blood and bones
Hé toi! Oui c’est à toi que j’cause p’tit! Est-ce que tu crois aux fantômes?⁃ Quels fantômes? Ceux recouverts d’un drap blanc avec un boulet à la cheville et qui vous poussent des hurlements lugubres les nuits sans lune?⁃ Non!! pas ces fantômes là!⁃ Alors les spectres transparents des âmes damnées qui errent sans finLire la suite « Ghosts of blood and bones »
Rouge
Carmin A fleur de peau. Sous la chair de ton cou. Palpitations de tes carotides crèvent le creux de tes clavicules. Métronome précis trahissant tes émotions. Tout à coup: le claquement sonore du plat de ta main. Écrase le moustique sans même y prêter attention. Seul témoin du carnage: un pendentif vermillon décore ton avantLire la suite « Rouge »
Les mâchoires
Elles m’entourent et parlent ou plutôt mâchent un langage que je ne comprends pas. J’ai brutalement la nette impression qu’on ne m’a pas donné les clés, les codes, les nouvelles règles de la partie en train de se jouer sous mes yeux. La première mâchoire a des lèvres pulpeuses, gourmandes, presque aguicheuses. Elle se donneLire la suite « Les mâchoires »
Crépuscules
Les couleurs sont franches. Elles ne mentent jamais. Le rose et l’orange dominent, donnent le tempo. Le changement est d’abord discret, presque invisible. La ligne de l’horizon est la première à se modifier. Elle se durcie comme tracée à la règle par un crayon taillé, presque trop affûté. Alors les couleurs s’affichent. Franches. Elle neLire la suite « Crépuscules »
Nuits blanches#8
Mardi 3 Août 10h: De l’importance du nom Vous êtes bien Monsieur Jackson? Je déchiffre le bracelet rayé d’un code barre qui orne son poignet droit. Jackson Michael? Incroyable! Un silence, le temps de me ressaissir. L’homme allongé sur la table d’opération, devant moi, est bien trop petit, bien trop ventru, bien trop vieux, bienLire la suite « Nuits blanches#8 »
Pôle emploi#4
Dis Sisyphe à quoi penses tu?-Plein le dos, ras la casquette, n’en jetez plus, la coupe est pleine !Sisyphe s’assied lourdement a même le sol dur brûlant et peu accueillant du Tartare* ( *Avertissement au lecteur à imagination débridée il s’agit ici bien de l’antichambre de l’enfer et non du plat de viande crue duLire la suite « Pôle emploi#4 »
Nuits blanches #7
– Dites Trente-trois Trente trois. Le silence, trois syllabes puis de nouveau le silence. L’onde sonore va ricocher sur le mur d’en face. Je suis dans son dos, la paume de mes deux mains posées bien à plat sur sa peau nu. Sous mes doigts ses côtes toutes en creux et reliefs un peu tropLire la suite « Nuits blanches #7 »
Idole
Un simple parallélépipède rectangle. Je ne quitte jamais des yeux Longueur égale environ deux virgule cinq fois la largeur et hauteur un dixième moindre que la longueur soit un peu moins d’un cinquième de la largeur. Mathématique. Lisse, froid,brillant, noir profond. Reflète mon visage, contemple mon âme Sobre, presque triste, sombre.Quelque chose néanmoins de précieux,Lire la suite « Idole »
La deuxième dimension
Le portrait est noir et blanc. Autour de lui pas une once de couleur pour égayer l’instant. Tout n’est qu’éclat métallique et fumée. Désolation. Le papier argentique froissé et sale tremble. Ses doigts couronnés d’un croissant noir de terre tremblent. Autour de lui le vacarme. Lui est dans le silence. Le silence de ce portrait.Lire la suite « La deuxième dimension »