Mardi 3 Août 10h: De l’importance du nom Vous êtes bien Monsieur Jackson? Je déchiffre le bracelet rayé d’un code barre qui orne son poignet droit. Jackson Michael? Incroyable! Un silence, le temps de me ressaissir. L’homme allongé sur la table d’opération, devant moi, est bien trop petit, bien trop ventru, bien trop vieux, bienLire la suite « Nuits blanches#8 »
Archives de l’auteur : Alphonsine
Pôle emploi#4
Dis Sisyphe à quoi penses tu?-Plein le dos, ras la casquette, n’en jetez plus, la coupe est pleine !Sisyphe s’assied lourdement a même le sol dur brûlant et peu accueillant du Tartare* ( *Avertissement au lecteur à imagination débridée il s’agit ici bien de l’antichambre de l’enfer et non du plat de viande crue duLire la suite « Pôle emploi#4 »
Nuits blanches #7
– Dites Trente-trois Trente trois. Le silence, trois syllabes puis de nouveau le silence. L’onde sonore va ricocher sur le mur d’en face. Je suis dans son dos, la paume de mes deux mains posées bien à plat sur sa peau nu. Sous mes doigts ses côtes toutes en creux et reliefs un peu tropLire la suite « Nuits blanches #7 »
Les livres ont une odeur
De Daudet: l’appel à la musique de la langue parlée, chuchotée sous les draps ou sur mon petit mange disque. Quarante cinq tours gravés de la voix de Fernandel et la Provence et le soleil et les cigales dans l’accent qui roule comme les pierres sous les sabots de la petite chèvre, et les Reviens!Lire la suite « Les livres ont une odeur »
Idole
Un simple parallélépipède rectangle. Je ne quitte jamais des yeux Longueur égale environ deux virgule cinq fois la largeur et hauteur un dixième moindre que la longueur soit un peu moins d’un cinquième de la largeur. Mathématique. Lisse, froid,brillant, noir profond. Reflète mon visage, contemple mon âme Sobre, presque triste, sombre.Quelque chose néanmoins de précieux,Lire la suite « Idole »
La deuxième dimension
Le portrait est noir et blanc. Autour de lui pas une once de couleur pour égayer l’instant. Tout n’est qu’éclat métallique et fumée. Désolation. Le papier argentique froissé et sale tremble. Ses doigts couronnés d’un croissant noir de terre tremblent. Autour de lui le vacarme. Lui est dans le silence. Le silence de ce portrait.Lire la suite « La deuxième dimension »
Le cri silencieux
Le cri est silencieux. Qu’y a t’il de plus sonore que ce cri silencieux? Je . Est ce moi? Je ne sais pas … l’ai je jamais su? Ce cri me larsen, me strie, me vibre, me déchire. Feuille de papier saisie entre le pouce et l’index que deux mains imprudentes ont écartelée. Pas plusLire la suite « Le cri silencieux »
2084
Winston ouvre les yeux. Il lui faut un moment pour réaliser où il se trouve. Le plafond blanc, barré d’un néon éteins, tire sur le gris. Il tourne la tête vers la fenêtre. Dehors tout est gris. La façade du bâtiment des urgences déroule sa sévérité anthracite percée à intervalles réguliers de fenêtres toutes identiques.Lire la suite « 2084 »
Moi je dis que les bonbons valent mieux que la raison
La guerre est déclarée. Les deux belligérants se font face autour d’une table. La table de la cuisine. Le décor est apaisé. Charmant. On a disposé une nappe propre et repassé pour l’occasion, un bavoir immaculé, une toute petite cuillère au manche finement poinçonné de fleurs entrelacées et le bol de porcelaine, celui décoré d’uneLire la suite « Moi je dis que les bonbons valent mieux que la raison »
Lithurgie des heures
Vigiles, Laudes, Prime, Tierce, Sexte, None, Vêpres ,Complies, accomplie, ma journée est accomplie, finie et pourtant sans fin, recommence, cycle infini, j’égrène entre mes doigts le chapelet des jours finis et pourtant sans fin, compte, recompte, recommence, je récite le décompte, compte à rebours des secondes, nanosecondes, microsecondes, centièmes de seconde, dixième de secondes, ilLire la suite « Lithurgie des heures »