
Je cherche dans ma caboche
Qui a bien pu me laisser là.
Le poing serré dans ma poche
Non, cela ne me revient pas
J’ai fait un nœud à mon mouchoir
Interrogé mon beau miroir
Tourné ma langue plus de sept fois
Non, rien, je ne me souviens pas
Mes pensées sont semblables au vent
Filantes, je ne peux les saisir
J’aimerai tant me souvenir
Des bribes de ma vie d’avant
Je ne vois qu’une alternative
Quand tout pars à la dérive
Contourner les détails futiles
Ne pas s’encombrer d’inutile
Car moi je vis de nuages
Aussi léger qu’un cerf volant
Bien au delà de mon grand âge
D’instantané et de présent.
Fini les accords du passé,
Je laisse à qui en a le temps,
Conjuguer plus que parfaitement
Le passé simple et l’imparfait
Perdu sans famille ni maison
J’occupe mes heures à répéter
Le tendre nom de l’araignée
Tissant ses toiles à mon plafond
Passent les jours et les années
L’amnésie n’a pas de regret
Et les trous que je dispose
Témoignent de mon esprit grandiose